société politique

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P. 106

CHAP. VI.
De la Societe Politique ou Civile.

XI. Les hommes estant nez tous également, ainsi qu'il a esté prouvé, dans une liberté parfaite, & avec le droit de jouir paisiblement & sans contradiction, de tous les droits & de tous les privilèges des loix de la Nature; chacun a, par la
Nature, le pouvoir non seulement de conserver ses biens propres, c'est-a-dire, sa vie, sa liberté, & ses richesses, contre toutes les entreprises, toutes les injures & tous les attentats des autres, mais encore de juger & de punir ceux qui violent les
loix de la Nature, selon qu'il croit que l'offense le mérite, de punir mesme de mort, lors qu'il s'agit de quelque crime énorme, qu'il pense mériter la mort. Or, parce qu'il ne sçauroit у avoir de Société politique, & qu'aucune telle Société ne
sçauroit subsister, si elle n'avoit en soy le pouvoir de conserver ce qui luy  appartient en propre, & pour cela de punir les fautes de ses membres; Ici seulement se trouve une Société politique, ou chacun des membres s'est dépouillé de son pouvoir naturel, & l’a remis entre les mains de la Société, afin qu'elle en dispose dans toutes sortes de causes qui n’empêchent  point d'appeller toûjours aux loix établies par elle. Par ce moyen tout jugement des particuliers estant exclus, la Société aquiert le droit de Souveraineté; &
certaines loix estant établies, & certains hommes autorisez par la Communauté pour les faire exécuter, ils terminent tous les differens qui peuvent arriver entre les membres de cette Société-là, touchant quelque matière de droit, & punissent les fautes que quelque membre aura commises contre la Société en général, ou contre quelqu'un de son Corps, conformément aux peines marquées par les loix. Et par la il est aise de discerner ceux qui sont, ou qui ne sont pas ensemble en Société politique.

Л. 86

Глава 6
О собрании политическом или гражданском

11. Люди родилися все в равенстве, как выше сего доказано, в воле совершенной, чтоб употреблять покойно и безпорно все правы и выгоды, по законам натуральным. Всяк имеет натурално власть не толко хранить свое имение, то есть живот, воля, богатство, от всякаго нападения, обид и насилства, но еще судить и наказывать законов натуралных  преступника, смотря по вине, и наказывать смертию за великую вину достойную смерти. Но невозможно быть гражданскому собранию, и такое собрание состоять не может, ежели не будет иметь власти, хранить свое имение и наказывать за вины своих членов. Но гражданское собрание там есть, где всяк натурально своей власти лишился, и отдал собранию, дабы употребляло во всяких [с.87] делах, своим законом непротивных.  Таким образом от суда люди отрешены, а собрание получает власть самодержавную; и поставляет известные законы, и опеределяет известных людей, оныя законы хранить; они разсуждают вражды между людми и наказуют за вины, буде кто погрешит против всего собрания, или
против некоторых людей, как повеливают законы. И чрез то можно видеть, кто в том собрании обретается или нет.

T. 5. P. 337

La femme qui n’a rien de semblable à craindre, n’a pas le même droit sur le mari.

Je ne parle point de l’esclavage ; parce qu’il est contraire à la nature, & qu’aucun droit ne peut l’autoriser.

Il n’y a rien de tout cela dans la société politique. Loin que le chef ait un intérêt naturel au bonheur des particuliers, il ne lui est pas rare de chercher le sien dans leur misere. La magistrature est-elle héréditaire, c’est souvent un enfant qui commande à des hommes : <…>.

С. 4

Жена не имея ничего подобнаго опасаться, не имеет равного права мужу.

Я не говорю о рабстве, которое противно природе, и никакое право ево не уважает.

В сообществе ж народном этого ничего нет. Начальник не только обязан природою с благополучием участных, но нередко еще ищет своего в их бедности. Ежели правление наследственное? Часто ребенок повелевает людьми: <…>.

T. 5. P. 338

De ces mêmes distinctions appliquées à chaque societé politique & à ses membres, découlent les regles les plus universelles & les plus sûres sur lesquelles on puisse juger d’un bon ou d’un mauvais gouvernement, & en général, de la moralité de toutes les actions humaines.

С. 10

Из сих разделений прикладывая их к каждому сообществу народному и его членам, выходят правила всеобщия и вернейшия, по которым можно узнавать худое с [с. 11] добрым правление, и вообще разум всех поступок людских.

T. 5. P. 338

Toute societé politique est composée d’autres sociétés plus petites, de différentes especes dont chacune a ses intérêts & ses maximes ; mais ces sociétés que chacun apperçoit, parce qu’elles ont une forme extérieure & autorisée, ne sont pas les seules qui existent réellement dans l’état ; <…> Ce sont toutes ces associations tacites ou formelles qui modifient de tant de manieres les apparences de la volonté publique par l’influence de la leur. La volonté de ces sociétés particulieres a toûjours deux relations ; pour les membres de l’association, c’est une volonté générale ; pour la grande societé, c’est une volonté particuliere, qui très-souvent se trouve droite au premier égard, & vicieuse au second. Tel peut être prêtre dévot, ou brave soldat, ou patricien zélé, & mauvais citoyen. Telle délibération [p. 339] peut être avantageuse à la petite communauté, & très-pernicieuse à l’état. Il est vrai que les sociétés particulieres étant toûjours subordonnées à celles qui les contiennent, on doit obéir à celle-ci préférablement aux autres, que les devoirs du citoyen vont avant ceux du sénateur, & ceux de l’homme avant ceux du citoyen <…>.

С. 12

Всякое сообщество народное состоит из других малых обществ, имеющих каждое свои пользы и свои положения; но сии общества видимыя всеми имеющие каждое свой вид и установление, не одни только существуют в сообществе народном. <…> Сии разныя согласия тайныя или явныя, переменяют вливанием своей воли разными образами виды воли общенародной. Воля сих участных обществ имеет две склонности; к членам согласия, тогда она воля общая, к большему сообществу, тогда она воля участная, весьма часто случающаяся справедлива к первому и вредна к другому. Так может быть, набожный священник, отважный солдат, усердный человек отечеству и худой гражданин. Так одно рассуждение может быть выгодно малому обществу и весьма пагубно большему. Правда, что участныя общества покорены всегда большему, что должность гражданина предидет всегда должности сенаторской и должность человека должности гражданской <…>.

T. 5. P. 348

Ajoûtons à tout ceci une importante distinction en matiere de droit politique, & à laquelle les gouvernemens, jaloux de faire tout par eux-mêmes, [p. 349] devroient donner une grande attention. J’ai dit que les taxes personnelles & les impôts sur les choses d’absolue nécessité, attaquant directement le droit de propriété, & par conséquent le vrai fondement de la société politique, sont toûjours sujets à des conséquences dangereuses, s’ils ne sont établis avec l’exprès consentement du peuple ou de ses représentans.

С. 62

Ко всему этому прибавим еще нужное разделение в праве политическом, кое правления жадныя делать все сами собою, весьма бы должны были примечать. Я сказал, что разкладки по душам и налоги на вещи необходимо нужныя, утесняя право собственности, следственно и истинное основание сообщества политическаго, подвержены всегда опасным следствиям, ежели не утверждены согласием народа или представляющих его; <…>.

P. 276

Lorsqu’un peuple est conquis, le droit que le conquérant a sur lui, suit quatre sortes de loix ; la loi de la nature, qui fait que tout tend à la conservations des especes ; la loi de la lumiere naturelle, qui veut que nous fassions à autrui ce que nous voudrions qu’on nous fît ; la loi qui forme les sociétés politiques, qui sont telles que la nature n’en a point borné la durée ; enfin la loi [р. 277] tirée de la chose même. La conquête est une acquisition ; l’esprit d’acquisition porte avec lui l’esprit de conservation & d’usage, & non pas celui de destruction.

De l'esprit des lois. T. 1 (1757)
Charles Louis de Montesquieu
С. 277

Когда какий народ завоеван, то право получаемое завоевателем над оным следует четырем родам законов; закону естества, который производит то, что все простирается к сохранению рода человеческаго, закону естественнаго просвещения, повелевающему делать то для других, чего мы себе от них желаем; закону учреждающему политическия сообщества, кои суть таковы, что естество не предуствило пределов их продолжения; и напоследок законы произходящему от самыя вещи. Завоевание есть приобретение; разум приобретения влечет с собою разум сохранения и употребления, а не истребления.

О разуме законов (1775)
Шарль Луи де Монтескье
P. 337

À l’égard des domestiques, ils lui doivent aussi leurs services en échange de l’entretien qu’il leur donne ; sauf à rompre le marché dès qu’il cesse de leur convenir. Je ne parle point de l’esclavage ; parce qu’il [p. 338] est contraire à la nature, & qu’aucun droit ne peut l’autoriser.

Il n’y a rien de tout cela dans la société politique. Loin que le chef ait un intérêt naturel au bonheur des particuliers, il ne lui est pas rare de chercher le sien dans leur misere. La magistrature est-elle héréditaire, c’est souvent un enfant qui commande à des hommes : est-elle élective, mille inconvéniens se font sentir dans les élections, & l’on perd dans l’un & l’autre cas tous les avantages de la paternité. Si vous n’avez qu’un seul chef, vous êtes à la discrétion d’un maître qui n’a nulle raison de vous aimer ; si vous en avez plusieurs, il faut supporter à la fois leur tyrannie & leurs divisions. En un mot, les abus sont inévitables & leurs suites funestes dans toute société, où l’intérêt public & les lois n’ont aucune force naturelle, & sont sans cesse attaqués par l’intérêt personnel & les passions du chef & des membres.

С. 6

В разсуждении же слуг, они обязаны ему услугами за пропитание. Я здесь не говорю о рабстве по тому, что оно противно естеству и никаким правом защищено быть не может. 

Ничего из вышеозначеннаго не случается в политическом обществе. Правитель не редко ищет случая, воспользоваться бедностию частных людей, а особливо когда не имеет естественной пользы от благополучий их. Ежели правление получается по наследству, то часто ребенок повелевает людям; ежели же по выбору, то многия неудобности встречаются при избрании, и в обоих случаях превосходства отечества теряются. Когда правитель имеется один, то подданные подвержены воле единаго господина, который никакой причины не имеет их любить; когда же многие, то должно в одно [с. 7] и то же время сносить их мучительство и раздоры. Одним словом злоупотребления не избежимы и их худыя следствия во всяком обществе, где общая польза и законы не имеют существенной своей силы и завсегда нарушаемы пользами частных людей и страстьми правителя и сочленов его.

P. 339

Toute societé politique est composée d’autres sociétés plus petites, de différentes especes dont chacune a ses intérêts & ses maximes ; mais ces sociétés que chacun apperçoit, parce qu’elles ont une forme extérieure & autorisée, ne sont pas les seules qui existent réellement dans l’état ; tous les particuliers qu’un intérêt commun réunit, en composent autant d’autres, permanentes ou passageres, dont la force n’est pas moins réelle pour être moins apparente, & dont les divers rapports bien observés font la véritable connoissance des mœurs.

С. 19

Всякое политическое общество сложено из других менших обществ различнаго рода; и из коих каждое имеет свои выгоды [с. 20] и свои правила; но сии общества не суть единыя, кои существуют подлинно в государстве: все частные люди, общею выгодою соединяемые, составляют столько же других обществ твердых, или скоро разрываемых, коих различныя отношения составляют истинное познание нравов.

P. 143

Que les sociétés politiques existent dans un certain ordre, ou dans un autre, la chose peut par elle-même être indifférente; mais l’anéantissement de l’Espéce [p. 144] humaine ne sçauroit jamais l’être.

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